A Paris en 1732, Le Luxurieux, édition posthume de l’acteur-auteur Marc-Antoine Legrand, sociétaire de la Comédie-Française, inaugure un formidable engouement pour les comédies licencieuses, faisant du XVIII°siècle l’âge d’or du libertinage*. Au théâtre pleurnichard du répertoire, le public plébiscite plus encore des comédies-ballets, souvent écrites en vers, où les « tableaux vivants » affûtent l’imagination. Représentée dans la plus stricte intimité, ou dans des maisons closes, cette littérature clandestine précède de bien loin le « théâtre érotique » contemporain. Désormais, seule l’exhibition des corps y fait office d’écriture, et l’obscénité de style de prédilection.