Comportement sexuel aberrant par rapport aux critères de normalité établis par un consensus d’ordre éthique et moral. Toutes les sociétés établissant une sélection d’actions permises, face à d’autres absolument proscrites, la tendance à les transgresser apparaît donc comme une prédisposition universelle, une manière d’être face au « lignage » qui fonde une communauté. Mais, si le dispositif de consolidation des prohibitions sociales menace le « pervers » d’exclusion, c’est en lui, en elle, que l’interdit est le plus durement activé : les fixations, irréductibles, à un unique « objet » érotique, réduisent le plaisir à un entêtement obsessionnel qui freine l’accès à la jouissance.
Dénomination
Il n’y a de pervers que de comportement dénommé comme tel par le corps social. C’est le langage qui lie en effet le sexuel à l’imaginaire, et le confine dans ses attributs symboliques, pour qu’il s’en tienne à ce qui en est dit du permis et du défendu.