Tiré du mythe de Narcisse – ce beau grec amoureux de lui-même, à en mourir – pour qualifier un égoïsme démesuré, pathologique. Or, depuis la prime enfance, le mûrissement de la sexualité, l’élaboration d’une identité, s’appuient sur les pulsions d’amour propre : ce n’est donc pas l’auto-érotisme en soi qui est suspect, c’est le zèle qui peut l’assiéger à l’âge adulte, au point d’invalider la libido*. Le miroir La transition vers le désir du « rapport sexuel » s’établit peu à peu, à partir de les révélations qu’induit le regard d’autrui, comme un miroir, sur soi-même : c’est cet investissement rendu incontournable désormais – et parfaitement utopique du reste – que récuse le narcissisme pervers.