Pièce du logis réservée à l’accomplissement du sommeil et à ses avant-propos sexuels. L’architecture urbaine sacrifie le concept bourgeois de la « chambre à coucher », au profit de normes – NF-D 83-101 et 83-102 – qui en réduisent la surface à 9 m², sous 2,50 m sous plafond… Peu importe, l’intimité est sauve, le devoir conjugal y trouve son champ de bataille, et parfois la télévision ou un animal domestique leur fonction de dette de guerre. Chambre à part S’il est de bon ton dans la haute société de ne pas dormir dans la même chambre, perpétuant ainsi une tradition plusieurs fois millénaire, faire chambre à part aujourd’hui relève plutôt du traité d’armistice dans un couple, cette séparation nocturne garantissant le respect de l’embargo sexuel négocié en secret.