Pratique ancestrale de « marquage » du corps – le plus souvent associée au tatouage* – qui consiste à percer la peau afin d’y fixer des tiges ou des anneaux, servant à leur tour de crochet pour « sertir » un bijou, suspendre des poids ou des chaînes… Dans un projet plus mutilant, le stretching consiste à agrandir progressivement le trou initial du percement d’oreille par exemple, pour y placer des bijoux de grands diamètres ; l’allongement des lèvres vulvaires procède du même mécanisme de plasticité des téguments.

L’identité par le trou

Ce n’est pas le site de perforation qui est l’insigne identitaire – puisque de nombreux bijoux sont implantés sur des zones inaccessibles au regard – c’est le geste et le trou, équivalent de la mutilation initiatique.