Mutilation sexuelle moderne, sous couvert de l’autorité médicale, qui consiste à sectionner le ligament qui suspend la verge au pubis dans l’espoir illusoire « d’agrandir » le sexe. Echo pathétique d’une obsession collective, cette chirurgie n’est licite que pour tenter de corriger d’authentiques malformations génitales. Sinon, le gain de taille est insignifiant. La mobilité anormale de la verge en érection est une séquelle post-chirurgicale redoutable. Quelles normes ? Véritablement hantés par leurs mensurations génitales les hommes sont de surcroît privés de statistiques qui les conforteraient dans leur obsession dérisoire : une verge en érection qui confesserait le score d’une douzaine de centimètres n’aurait pas à rougir de sa décence.